288 - Septembre 2009

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Service de la parole faite chair
Réflexions sur la vocation du Frère Oblat

Préambule : Histoire du Comité Permanent des Oblats Frères


Durant le Chapitre de 2004, les frères présents ont adressé une lettre aux capitulants dans laquelle ils ont « proposé la création d’un comité permanent de frères représentant les différentes Régions en vue de l’animation de la vie et de la mission des frères ». Dans ses recommandations finales, le Chapitre Général a « donné le mandat au Supérieur général en conseil d’établir un Comité permanent d’Oblats (R149f), pour promouvoir la vocation des Frères dans la Congrégation ». Le Chapitre a aussi déterminé que « ce Comité fonctionnerait selon des statuts approuvés par le Supérieur général en conseil », et a ébauché à grands traits quelques éléments qui pourraient se retrouver dans ces dits statuts.

Lors de sa session plénière d’avril-mai 2005, la Conseil Général a exécuté le mandat reçu du Chapitre, en constituant le Comité Permanent de Frères et a décidé de placer le dossier des frères sous la responsabilité du portefeuille de la Mission du Conseil général. Dans chaque Région un frère a été appelé à représenter les frères au Comité permanent.

Au cours de la session plénière de mai 2006, le Supérieur général en conseil a constitué officiellement le Comité permanent des frères, formé d’un représentant de chacune des Régions de la Congrégation et d’un autre frère nommé directement par le Supérieur général. Ce dernier a aussi désigné le père Frank Santucci pour participer à la première réunion du Comité des frères à titre d’invité. Le Comité, ainsi constitué, a été convoqué par le détenteur du portefeuille de la Mission à une première rencontre à Rome du 16 au 20 octobre 2006 ; y participaient les frères suivants :

* Fr. Charles GILBERT (États-Unis – Canada)
* Fr. Edgar Francken (Amérique latine)
* Fr. Anton Fernandopulle (Asie)
* Fr. Rex Harrison (Afrique-Madagascar)
* Fr. Benoît Dosquet (Europe)
* Fr. Andrzej Rup, (Pologne), nommé par le Supérieur Général

Le Conseil Général avait ainsi fait la part qui lui revenait dans la mise à exécution du mandat du Chapitre de 2004 concernant la création du Comité permanent des frères.

Depuis le Comité Permanent des Oblats Frères s’est réuni trois fois à la maison générale. A l’issue de nos deux premières rencontres, nous avions rédigé une lettre que vous pouvez retrouver dans Information OMI -N° 460 de décembre 2006 et N°471 de décembre 2007.

Lors de notre session en octobre 2008, avec l’aide du Père Roberto SARTOR nous avons élaboré un projet de statut pour notre comité ; en collaboration avec le Père Adriano TITONE et le Père Paolo ARCHIATI nous avons apporté notre point de vue sur la formation des Oblats Frères, et, avec le Frère Dominique DESSOLIN, nous avons poursuivi notre réflexion sur l’identité de l’Oblat Frère.

Avant de nous réunir à Aix-en-Provence pour notre quatrième rencontre, en mars 2010, nous désirons partager avec tous les Oblats et l’ensemble de la famille mazenodienne, notre réflexion sur l’Oblat Frère dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de M.I.

Vous trouverez ainsi quelques données chiffrées de la présence des Frères dans la Congrégation; deux réflexions de fond : « l’Oblat Frère dans la Mission de la Congrégation » et « l’Identité de l’Oblat Frère » ; puis nous donnerons la parole à deux témoins et nous terminerons par quelques indications bibliographiques pour continuer notre réflexion.


Statistiques des Oblats Frères au long des années


Le premier frère aurait pu être le frère Maur qui vécu avec notre Fondateur de 1812 à 1815. L’histoire en décida autrement; après la chute de Napoléon, le frère Maur put rentrer dans son Ordre et quitta Aix le 18 septembre 1815, quelques semaines avant qu’Eugène de Mazenod écrive à l’abbé Henri Tempier.

Vers 1820, le premier novice frère entre à Notre-Dame du Laus. Mais ce n’est qu’en 1828, deux années après l’approbation de la Règle, qu’on a les premiers vœux d’un frère, Jean-Bernard Ferrand, le premier aussi à faire des vœux perpétuels en 1834, près de vingt ans après la fondation de la Congrégation. (Cf. Dictionnaire des Valeurs Oblates).

L’entrée des Oblats Frères s’est faite au compte-gouttes avant 1841, par la suite elle a pris un rythme et un pourcentage qui est resté stable pendant cent cinquante ans. C’est ainsi qu’à la mort du Fondateur, les Oblats Frères formaient environ 20% du personnel oblat.

1899 : 18%
1933 : 25%
1964 : taux maximum des Oblats, c’est-à-dire 7526, il y avait 1309 frères, soit environ 17%.
1987 : ils n’étaient plus que 14%, c’est-à-dire 728 sur 5431 Oblat
1998 : 530 sur 4713 Oblats 11%
2000 : 565 sur 4664 Oblats 12%
2008 : 424 sur 4300 Oblats 10%
2009 : 407 sur 4244 Oblats 9%

Dans la ligne du Père Fernand JETTE, nous disons qu’une Province qui n’a plus dans ses Oblats en formation première des candidats Oblats Frères depuis cinq à dix ans est en danger !


“Nous sommes les coopérateurs de Dieu” (1 Cor. 3:9)
Le Frère Oblat et la Mission de la Congrégation

par le P. Oswald Firth, OMI, Assistant Général

Le Frère dans l’Église


La tentative d’établir et de déterminer la place du Frère Oblat dans la Mission de la Congrégation sera plus efficace si nous revenons à nos racines, spécialement au temps de notre Fondateur. Il a clairement énoncé le rôle et la fonction du Frère dans la Congrégation lorsqu’il dit catégoriquement: “Dans notre Société, les Frères ne doivent pas être considérés comme des domestiques. » (Art. 11)[1]. Le Supérieur général Fernand Jetté a réitéré ces mêmes sentiments en parlant aux Frères en 1986, en ces termes: “Dès les tout débuts de la Congrégation, le Frère était considéré comme un confrère, un compagnon et non pas comme un serviteur “.[2] Dans un langage contemporain, nous parlerions peut-être du Frère Oblat comme d’un « Co-opérateur » de la Mission.

Le Pape Jean Paul II, le 2 février 1995, lors d’une audience qui s’est muée de fait en une catéchèse, a tiré au clair l’essence du Synode des Evêques de 1994, sur la Vie Consacrée. Il a précisé le terme « Frère » vécu dans les Instituts religieux regroupant des prêtres et des Frères. Sa lecture c’est que dans un ordre religieux, tous sont « Frères », mais certains sont ordonnés alors que d’autres ne le sont pas. Ce qui compte c’est que tous participent dans la Mission d’évangélisation de l’Eglise, avec des tâches missionnaires différentes mais complémentaires.

Les Frères, dit Jean-Paul II, sont des « Points de liaison », parce qu’ils relient les réalités humaines et ecclésiales, ils sont des ponts entre le ‘Royaume des hommes’ et le ‘Royaume de Dieu’. De plus, Vatican II a attiré l’attention sur le rôle de l’Eglise dans le monde comme étant « missionnaire ». Qu’il soit ‘prêtre’ ou ‘Frère’, le premier enjeu auquel l’Oblat doit répondre est de devenir ‘missionnaire’. Mais ‘missionnaire’ c’est un terme à la signification large qui appelle chaque baptisé, tant laïc que religieux, à se charger de la mission en exerçant des ministères spécifiques au statut particulier de chacun. Cette façon de penser entraîne des implications théologiques très exigeantes (Rom.12:4-8)[3], pour un Oblat, l’appel à être ‘missionnaire’ se combine avec le partage de la mission, en vivant la communion fraternelle, sans aucune espèce de distinction de classes.[4]

Le Frère dans la Congrégation


Le P. Fernand Jetté a parlé avec grande estime du Frère Oblat comme élément constitutif de la Congrégation, en ce sens que sans les Frères, la Congrégation serait en quelque sorte appauvrie dans ses efforts missionnaires. « Pour moi, disait-il, la Congrégation n’est pas complète sans les Frères”.[5] Avec ce rappel éloquent, le ton était donné pour rappeler, au bénéfice de tous les Oblats, notre coresponsabilité dans l’élan missionnaire « Nous nous rassemblons en communautés apostoliques prêtres et Frères… nous nous engageons à évangéliser les pauvres » (CC 1), que nous rencontrons avec leurs multiples visages (CC 5). Voilà, toutes les ambiguïtés sont levées. La mission est l’héritage commun qui nous est transmis comme communauté. C’est la même mission, bien que les responsabilités soient complémentaires et passent par une variété ‘de témoignages et de ministères’, que ce soit par la célébration des sacrements ou par le service (CC 7). Comme si le Chapitre de 1986 avait voulu souligner que les Frères sont missionnaires au même titre que les Pères, il a modifié le 2e paragraphe de la R. 3: “Les Frères participent au travail d’édifier l’Eglise dans le monde”.[6]

Les documents mettent en évidence que les Frères fleurissaient déjà du vivant du Fondateur quand il conduisait la Congrégation avec grande énergie et enthousiasme. Les années 1850-1853 ont vu les Frères enseigner au Canada et en Angleterre. Entre 1841 et 1861, il y eut au moins 25 Frères engagés dans l’enseignement du catéchisme en France. Les archives montrent que Mgr de Mazenod mettait toujours un Frère dans toutes les équipes missionnaires. Les Frères étaient toujours prêts à répondre à toutes les difficultés sur leur chemin, pour l’amour de la mission.

Les Missions étrangères, les aventures risquées dans l’inconnu pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres, dans les pays lointains, les multiples aptitudes dont ils disposaient, tout cela a attiré beaucoup de jeunes gens à l’appel de la vie de Frère. Ils construisaient le royaume de Dieu grâce à leurs talents. A la mort du Fondateur, des 414 Oblats, 87 étaient Frères, un bon cinquième de la Congrégation.

Les économies résultant du travail des Frères, pionniers architectes et ingénieurs des constructions des missions comprenant des écoles, des églises, des hôpitaux… témoignent encore de leur esprit de pauvreté. Parmi les Frères, certains étaient ferblantiers, d’autres tailleurs, fermiers et cuisiniers. Quelques uns dirigeaient des imprimeries et des centres de réparation des machines. D’autres étaient connus pour leurs aptitudes à monter des installations électriques, des pistes d’atterrissage et des écoles de commerce. Parmi eux, il y en avait aussi qui étaient versés dans les beaux arts et la musique, la peinture, le théâtre et les méthodes de méditation. Leur engagement envers la mission et la qualité de leur travail étaient légendaires et ont laissé une impression durable parmi les chrétiens et les non-chrétiens aussi, pour lesquels ils se sont dévoués avec dévotion.[7]

La Mission des Frères aujourd’hui


Les temps ont changé. Aujourd’hui, il faut un plus grand professionnalisme dans le service que nous rendons aux plus pauvres. Les Frères ont répondu énergiquement à cet appel. Nous comptons ainsi parmi nos Frères, des médecins, des avocats des Droits humains, des conseillers psychologiques, des experts en informatique, des travailleurs sociaux formés, des directeurs de centres de formation et de retraites, des comptables qualifiés. En fait la liste est illimitée. Les Frères osent franchir les barrières socio-culturelles pour se rendre solidaires et utiles aux plus nécessiteux.

Le 33e Chapitre général de 1998, a reconnu la mission du Frère dans le texte suivant : « Par son activité apostolique, le Frère rappelle le primat de la mission. Par sa vie professionnelle, il est clairement engagé dans le monde. Il participe pleinement dans l’évangélisation qui mène à la célébration des sacrements de l’Eglise et y trouve son accomplissement. Le Chapitre comprend que le Frère a sa propre identité, qu’il tient debout tout seul. Il ne se définit pas en fonction du ministère du prêtre ».[8]

Le P. Wilhelm Steckling, Supérieur général, a fait une analyse poignante du monde d’aujourd’hui dans son discours à l’Interchapitre de septembre 2007, à Johannesburg. « Le monde, dit-il, ne fonctionne plus comme avant. Les anciennes frontières s’effondrent en même temps que de nouvelles se dressent… nous vivons dans un monde qui a l’impression de n’être qu’une même nation globale. La facilité des communications et des voyages ainsi que la circulation des biens et de l’argent ont créé une nouvelle situation et une nouvelle conscience ».[9] Le monde d’aujourd’hui et les ‘nouvelles frontières émergeantes’ auxquelles le P. Général se réfère ouvrent la porte à de nouveaux risques tout autant qu’à de nouvelles chances pour l’évangélisation, ce qui ne devraient pas être étranger aux Frères, qui entretiennent, davantage même que les prêtres, les liens les plus étroits avec le monde séculier.

La C.133 nous provoque à « défricher de nouvelles terres au service de l’évangélisation.» Cet appel rejoint bien l’esprit d’audace si nous prenons au sérieux le fait « d’être envoyés » pour rechercher de nouveaux moyens « afin de rejoindre les besoins des pauvres et des plus abandonnés”.[10] C’est à la lumière de cette recherche de nouvelles façons d’évangéliser que nous devons comprendre l’existence du Comité Permanent des Frères, né à la suite du Chapitre général de 2004.[11] Sa tâche est d’explorer comment les Frères peuvent contribuer à la Mission de la Congrégation aujourd’hui.

Le P. Général, parlant à toute la Congrégation dans son texte « La Mission oblate aujourd’hui » de nov. 2006, invite toute la famille oblate à reconnaître la présence d’un ‘éléphant dans le jardin’, celle un peu inquiétante des ‘nouveaux pauvres’ qui nous regardent fixement. Comment les Frères peuvent-ils répondre à cette invitation ? Parmi les chemins qui ont été ou sont encore parcourus, notons ce qui suit :

La Mission en culture séculière: ‘séculier’ n’est pas synonyme de ‘matériel’. Mais dans un monde où le ‘séculier’ domine, Dieu n’entre pas en équation. Il n’y a pas de place pour la transcendance, mais seulement pour la science et la technologie. L’esprit de sécularité défend une liberté quasi absolue de l’individu, tout en respectant la valeur intrinsèque de l’être humain. Des Frères et des Pères ont constitué des communautés pilotes pour répondre à la mission dans le contexte d’un humanisme séculier qui laisse beaucoup de professionnels, des étudiants universitaires, des intellectuels, le monde du commerce, etc. vides d’une spiritualité qui regarde au-delà. Birmingham et Indianapolis ont été des essais positifs dans cette direction.[12]

Mission et migration : avec l’augmentation des migrants en Occident, une des tâches de la mission est de contribuer à ce qu’ils soient traités honnêtement et avec justice, eux qui se sont déracinés pour des raisons politiques et/ou économiques ; et aussi de veiller qu’ils soient intégrés dans leur nouvel environnement, tout en gardant ce qui est acceptable de leurs pratiques culturelles.

Travailler pour la Réconciliation et la transformation des conflits: Les conflits autour du monde, surtout là où les Oblats sont présents, demandent de nous former et de nous engager dans les techniques de transformation des conflits, dans la réconciliation et le counselling. Ce type de travail humanitaire est plus nécessaire que jamais.

Le souci de l’Environnement et de l’Ecologie: L’épuisement des ressources naturelles, le réchauffement climatique, la disparition des espèces rares et l’usage des engrais chimiques contribuent aux changements climatiques et endommagent la planète terre. Beaucoup de choses peuvent se faire dans les programmes de formation pour sauvegarder l’environnement au service de tous les êtres vivants sur terre.

Rendre présent l’Evangile dans les Cultures tribales: La spiritualité, la théologie et les cultures des minorités tribales sont des canaux par lesquels l’Evangile et les valeurs du Royaume peuvent passer. Les droits des minorités tribales à leurs territoires et à leur culture sont des enjeux pour la défense desquels il faut élever la voix au niveau des pays et au plan international.

Dialogue interreligieux et interculturel: Le Dialogue a été reconnu par l’Eglise comme un moyen d’évangélisation aujourd’hui. En commençant par le dialogue de la vie, on peut même arriver à des niveaux plus profond, jusqu’au dialogue doctrinal.

Ministère auprès de la Jeunesse : C’est un ministère prioritaire dans la Congrégation, remontant au temps du Fondateur. Les jeunes sont à la recherche de sens et de spiritualité pour leur vie, et quand ils ne trouvent pas, le vide, les drogues, la violence et le désespoir prennent le dessus.

Travailler avec les malades du SIDA: Plus encore que la maladie physique, c’est le rejet social et l’étiquette qui accompagnent cette maladie qui font souffrir. Quelques Oblats sont directement sur le terrain, dans le domaine médical ou l’accompagnement de consolation envers ceux qui souffrent de cette maladie ; d’autres travaillent à des campagnes pour faire diminuer les prix des médicaments et les rendre accessibles aux victimes.

Voilà des domaines possibles qui sont ouverts à tous les Oblats qui acceptent de franchir les frontières pour s’engager dans l’évangélisation. Ces champs missionnaires auprès des nouveaux pauvres, sont ouverts aux Frères ; ils nous rappellent les paroles du Fondateur : « ne rien laisser inexploré ». « Ce n’est pas parce que nous prenons des risques que les choses sont difficiles, c’est parce que nous n’en prenons pas qu’elles le sont. » (Sénèque). De tels ministères ne sont pas réservés aux prêtres, ils interrogent les Frères également, car de par leur nature même, ils nous interpellent à être avant tout ‘missionnaires’.


Identité de l’Oblat Frère
dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.

Par le F. Benoît DOSQUET omi
Président du Comité Permanent des Oblats Frères

« Vous n’avez qu’un seul Père et vous êtes tous frères » (Matthieu 23,9)

Avant Propos


Vivre en frères, entre nous, avec ceux qui nous entourent et plus largement avec tout être humain créé comme nous à l’image de Dieu, est l’objectif de celui qui marche à la suite du Christ.

La suite du Christ dans la vie religieuse n’est pas un « plus » par rapport à la vie baptismale et elle n’est pas un ministère (c’est-à-dire une fonction pour animer la communauté des croyants…), elle est pur témoignage de gratuité pour tous les hommes et elle est un « quelque chose d’autre partagé avec d’autres ».

L’identité de la vie religieuse réside dans ce que nous sommes, dans notre marche à la suite du Christ. Peu importe que nous soyons nombreux ou faibles, la dimension essentielle de la vie religieuse c’est cette communion au Christ qui est puissance de vie. Le religieux est un homme marqué par les courants et les questions qui traversent la société mais qui laisse transparaître le Christ qui est en lui.

La réflexion sur la vocation et la place des Frères concerne toutes les communautés oblates, Pères et Frères, car elle touche à l’identité même de notre Institut[13].

La vie religieuse est vitale pour nous Oblats et la présence des frères dans la Congrégation rappelle à tous la dimension fraternelle ou selon l’expression de Jean-Paul II : «le ‘Frère laïc’ rappelle que la vie religieuse a une dimension communautaire »[14].

Année après année, le comité des Frères a découvert combien il était capital de partir de la vie religieuse, de l’Oblat Prêtre et de l’Oblat Frère. Dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, certains sont appelés à entrer comme Frères, d’autres ressentent un appel au ministère presbytéral. Cependant, tousles Oblats, prêtres et frères, ont des responsabilités complémentaires dans l’œuvre d’évangélisation[15].

« Eugène de Mazenod, devant l’immensité de la tâche, réunit autour de lui quelques prêtres animés du même zèle ardent pour les plus délaissés.

Il les entraîna à vivre ensemble comme des frères…. Il les incita ensuite à s’engager définitivement dans l’œuvre des missions en se liant par les vœux de religion. Peu après, il accueillit aussi des Frères, comme de véritables fils, dans sa famille. Telle furent les origines de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.
[16] »

Identité


La vocation oblate forme une unité : l’Oblat Frère, comme l’Oblat Prêtre est un homme qui a entendu l’appel de Jésus-Christ, perçu en Église à travers les besoins de salut des hommes[17]. Par son oblation, il s’offre totalement ; il donne le meilleur de lui-même, les dons qu’il a reçus de Dieu.

Si nous partons de ce qui nous anime et non de ce que nous faisons, nous comprenons que l’Oblat Frère ne doit pas être identifié à un métier ou à une fonction. La première et la plus importante contribution du Frère est le don de sa personne, offerte librement pour le service du Seigneur. C’est donc dans la transparence de la vie religieuse qu’il donne un témoignage prophétique, à l’intérieur de l’Église et de la Congrégation, au monde d’aujourd’hui.

Notre fondateur a toujours insisté sur la dignité de la personne « …connaissez votre dignité - sachez qui vous êtes… », Eugène de Mazenod désirait que les Frères soient occupés selon leurs talents. Jean-Paul II en 1995 disait que les « Frères laïcs » devaient avoir un rôle convenable pour qu’ils puissent coopérer activement à la vie et à l’apostolat de l’Institut[18]. Nous disons que la vocation de chacun est de construire le Royaume par son identité propre. Cela veut dire qu’il faut valoriser les dons de Dieu dans la personne pour devenir soi-même fils, révéler son caractère unique et marcher sur un chemin de confiance pour oser et devenir capable d’un dialogue face à face. Ainsi la personne devient un homme accompli, un homme heureux qui n’attend pas tout du Supérieur mais qui apporte sa pierre au bien commun ; un homme qui participe activement à la visibilité du Royaume de Dieu en mettant en œuvre les dons reçus au service de sa communauté.

L’Oblat Frère a répondu à l’appel du Seigneur, après avoir discerné cet appel, en concertation avec ses Supérieurs, il se qualifie dans un domaine, ou l’autre, afin de valoriser ses talents et de les mettre au service de la communauté et de la mission.

ETRE, C’EST ETRE SOI-MEME


La vraie valeur de la vocation des frères


Vatican II reconnaît la participation de tout chrétien au sacerdoce du Christ et pas seulement dans le sacerdoce ministériel[19].

Après Vatican II, les ordres religieux ont été appelés à revisiter le charisme de leurs origines, certains Ordres ont tenu à former des «fraternités» et à être appelés «Frères». Quant à nous, Oblats, notre fondateur a commencé par créer une société de Prêtres (même s’il aurait aimé s’adjoindre le Frère Maur qui retournera à la Trappe avant qu’Eugène ne fonde la Congrégation[20]). Dès qu’il associa des Frères à la Congrégation, il voulut qu’un esprit de famille règne dans les rapports entre Pères et Frères.

Dans l’histoire, le Chapitre de 1966 a transformé l’identité de l’Oblat Frère : les CC&RR de 1966 situaient la vraie valeur de la vocation des Frères ailleurs que dans les tâches qu’ils remplissaient. Ces tâches étaient également vues davantage sous leur optique apostolique. Les Frères, en effet, expliquait le père Gilbert, sont missionnaires :

1. par le témoignage de leur vie (R 18). Il était bien souligné que leur travail les met souvent en étroite relation avec la vie quotidienne des gens. Ils sont ainsi amenés à donner un témoignage spécial de vie évangélique et peuvent exercer un apostolat très fécond complémentaire de celui des prêtres;
2. par la prière, en particulier par le fait que désormais les Frères, peuvent réciter l’Office en langue parlée avec les Pères, et par leur participation plus intense à la messe communautaire concélébrée;
3. par les activités professionnelles de plus en plus spécialisées à cause de l’instruction plus avancée;
4. par les tâches pastorales directes.[21]

En 1985, le Père Fernand Jetté décrivait à quelles conditions les Frères étaient une richesse pour la Congrégation :

- Qu’ils soient des hommes qui possèdent une réelle consistance et maturité humaine.
- Qu’ils soient des hommes de foi et d’entière générosité.
- Qu’ils soient des hommes animés d’un réel esprit missionnaire.
- Que ces hommes aient à cœur de développer leur compétence dans le service qui leur est confié.

Et il concluait : « Vous êtes des religieux…. Vous êtes des hommes apostoliques… vous participez à l’unique sacerdoce du Christ…. Vous coopérez à votre manière – c.-à-d. comme collaborateurs du prêtre – à la réconciliation de toutes choses dans le Christ ».[22]

Le Chapitre de 1998 définit l’Oblat frère comme suit : « La vocation du frère rappelle à tous les Oblats leur consécration religieuse. Par l’activité apostolique, il rappelle le primat de la mission ; par la vie professionnelle, il assure une présence au monde. Il participe ainsi pleinement au processus d’évangélisation, qui débouche et s’accomplit dans la célébration, en Église, des sacrements. On comprend ainsi qu’il a une place à lui et ne se définit pas seulement en fonction du prêtre. La présence des frères enrichit la vie de nos communautés et la maintient proche de la vie quotidienne des gens.[23]»

Cela complète la règle 7c : « Les Frères Oblats participent à l’unique sacerdoce du Christ. Ils sont appelés à collaborer à leur manière à la réconciliation de toutes choses en Lui (Col 1,20). Par leur consécration religieuse, ils témoignent d’une vie inspirée de l’Evangile.

Partout les Frères participent à l’œuvre missionnaire de la construction de l’Eglise, spécialement dans les territoires où la Parole est proclamée pour la première fois. Etant envoyés par l’Eglise, leur service technique, professionnel et pastoral, tout comme le témoignage de leur vie, constituent leur ministère d’évangélisation
[24] ».

La vocation Mazenodienne


A l’image de notre Fondateur, l’Oblat Frère comme toute personne vivant du charisme Mazenodien est amené à vivre l’expérience du Christ-Sauveur, à être ce levain dans la pâte qui, après avoir expérimenté l’amour total et la libération du Sauveur pour lui, amène d’autres à faire la même expérience.

La vie religieuse nous rappelle l’importance de se recevoir gratuitement de Dieu, l’Oblat Frère souligne l’absolue nécessité de la vie religieuse pour tout Oblat. Comme tout religieux, il choisit de se laisser pétrir par la Parole jusque dans la profondeur de son Être, ce qui lui donne d’habiter la confiance, d’inventer avec Dieu l’avenir et d’être une « dynamo » pour la mission.

La fraternité en mission


La mission est confiée à la communauté et cette tâche est communautaire avant d’être personnelle. Cela veut dire que nous accomplissons notre mission non seulement par des paroles et des travaux, mais aussi et surtout par la qualité de notre vie. Aujourd’hui, dans notre monde individualiste, la capacité de vivre la fraternité en communauté est véritablement signe de la présence de Dieu.

La fraternité est un chemin, elle est une dimension essentielle de l’être-chrétien et le fondateur nous en a donné l’exemple dès son sermon de Carême 1813 : « mes frères, mes chers frères, mes respectables frères… », jusqu’à son testament spirituel : « pratiquez bien parmi vous, la charité, la charité, la charité… »[25]

Témoin de la charité


A l’occasion d’une catéchèse à la suite du Synode des Évêques de 1994, Jean-Paul II souligne fortement l’apport spécifique de la vocation des Frères en ces termes : «Ces religieux sont appelés à être des frères du Christ, profondément unis à lui, ‘l’aîné d’une multitude de frères’ (Rm 8, 29) ; frères entre eux, dans l’amour réciproque et dans la coopération au même service pour le bien de l’Église ; frères de chaque homme, par le témoignage de la charité du Christ envers tous, spécialement les plus petits, les plus nécessiteux ; frères pour une plus grande fraternité dans l’Église»[26]. En d’autres termes, il rappelle que nous sommes tous frères en Christ.

Envoyé


Le Frère vit sa vocation religieuse en tant qu’envoyé. Il est essentiellement un homme qui reçoit sa mission du Christ par ses Supérieurs. Il réalise cette mission comme membre d’unecommunauté apostolique de prêtres et de Frères qui se lient à Dieu par des vœux de religion. Ensemble, coopérant avec le Christ Sauveur et imitant son exemple, ils se consacrent principalement à l’évangélisation des pauvres.[27] Au long de l’histoire, les Frères se sont révélés missionnaires par leur façon d’être au monde.

Service de la parole faite chair


Si l’une des dimensions du service presbytéral peut se traduire par «service de la Parole». Le service du Frère est, lui aussi, service de la Parole faite chair. Tel est le service de la Parole réalisé par Marie dans l’ombre. C’est en elle que, d’une certaine façon, la Parole a pris mains et pieds : les mains qui ont travaillé à Nazareth…; les pieds qui ont marché dans la poussière du sol de Galilée à Jérusalem. Le témoignage de ce jeune Frère traduit cela : «Ma vocation m’a donné le sens d’une espèce de «réalisation physique» de l’appel reçu: mettre ma tête, mes mains, mes pieds entièrement au service d’une unique tâche, qui est de répondre aux multiples appels de la communauté et de la mission »[28].

Certains Frères apportent leur contribution par leur travail avec les gens, ils pénètrent la mentalité des gens. Dans notre monde marqué par le matérialisme, nombreux sont les Frères qui donnent un témoignage vivant de la dignité du travailleur, qui domine son travail plutôt qu’il est dominé par lui, et qui ne peut devenir un robot au service de la productivité.

En prenant Marie comme modèle qui gardait tout cela dans son cœur (Luc 2,52), le Frère a un rôle de confident. Combien de jeunes Oblats parlent du Frère cuisinier ou du Frère garagiste qui est leur confident durant leurs études : «j’allais chez lui pour lui parler de ce que je vivais…»[29]

Il ne s’agit pas de reléguer le Frère dans un rôle de travailleur ou de serviteur caché mais cette proximité avec les gens, ce vivre ensemble est une manière prophétique de se laisser découvrir autrement. Ce service de la Parole faite chair permet de vivre une pastorale du seuil.

Point de soudure


En reprenant le document de Normand Provencher qui citait Jean-Paul II, dans l’audience du 12 janvier 1980, nous pouvons dire que les activités des Frères peuvent être considérées comme un « point de soudure ,entre les réalités humaines et les réalités ecclésiales, entre le royaume de l’homme et le royaume de Dieu.»[30]

Le père Santiago Rebordinos voit dans le terme « soudure »un champ d’action pour l’Oblat Frère, qui ne peut pas donner le sacrement de la réconciliation, mais qui peut être un levain de réconciliation de bien de manières[31].

Nous pourrions dire que le Frère est le pont entre les ‘laïcs’ et le monde clérical, voici comment un jeune Oblat Frère décrit son expérience : « ce que je vis depuis 5 ans avec tous les jeunes que nous croisons me confirme de l’importance qu’une communauté ‘mélangée’ entre Prêtre et Frère a comme témoignage de vie auprès des jeunes… Il m’est arrivé à plusieurs reprises que tel ou telle me confie ‘il m’est plus facile de te parler parce que justement tu n’es pas prêtre… »[32]

La Congrégation n’est pas complète s’il lui manque les Frères


Le Père Fernand JETTE affirmait « pour moi, la Congrégation n’est pas complète s’il lui manque les Frères », tout en rappelant que nos Constitutions indiquent clairement que la Congrégation regroupe en communautés apostoliques des prêtres et des frères avec des responsabilités complémentaires dans l’œuvre de l’évangélisation[33]. Aujourd’hui, je dirais : une Province qui n’a plus dans ses Oblats en formation première des candidats à la vocation d’Oblats Frères depuis cinq à dix ans est en danger. Et nombreuses sont les Unités qui aujourd’hui dans notre Congrégation n’ont plus de Frères en formation première. Cette absence peut nous poser en profondeur la question de savoir quelle est l’Église que nous annonçons ?

Les missions spécifiques qui peuvent être confiées aux Frères comprennent un grand nombre de fonctions et de ministères variés selon la culture, les besoins…

Les Frères sont intimement engagés dans toutes les tâches apostoliques de la Congrégation dans lesquelles cette mission se réalise : aussi bien dans les travaux de toute nature (matériels et techniques, au service de l’apostolat et des services généraux de la Congrégation) que dans l’annonce explicite du Christ. Comme leurs frères prêtres, ils se rendent disponibles pour être envoyés à ceux qui sont victimes de discriminations, à ceux qu’on prive de dignité, aux sans-voix et aux sans-pouvoir, à ceux dont la foi est chancelante et à ceux qui veulent entendre l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus, ainsi qu’aux communautés et aux œuvres qui ont besoin de leur aide pour la réalisation de la mission de la Congrégation.

Nous trouvons ainsi certains Oblats Frères qui mettent leurs talents professionnels comme secrétaires, mécaniciens, ouvriers agricoles, médecins, directeurs de Centre de formation, etc., au service de la mission qui leur est confiée en tel ou tel lieu. La riche histoire des Frères et la multiplicité des travaux et des ministères accomplis par les Frères dans le monde entier montrent bien la diversité et la complémentarité de la mission apostolique du Frère dans la Congrégation. Et cela, en gardant bien vivant à l’esprit que l’identité de l’Oblat Frère n’est pas à séparer de l’identité Oblate, qui regroupe en communautés apostoliques, des Prêtres et des Frères, des hommes qui ont tout quitté pour répondre à l’appel que le Christ-Jésus leur à adressé.


Témoignage de deux Frères Oblats


Extrait du témoignage du frère Hervé Givelet, lors de ses 50 ans de vie religieuse, le 11 décembre 2004 à Yaoundé.


Devant tant de grâces et de signes d’affection, qu’ai-je donné ? Pas grand-chose, juste ciel! Parler de ma vie de Frère Oblat ? Vous me connaissez et, comme vous pouvez le constater, ce que je suis au milieu de vous, je l’ai été plus ou moins pendant mes 50 ans de vie religieuse. Bien sûr, les lieux, les occupations et surtout les visages ont changé au fur et à mesure de mes affectations, mais les hommes, tous les hommes, où qu’ils soient, vivent, travaillent et souffrent.

Et c’est bien le travail qui m’a le plus marqué au cours du noviciat et des 10 ans passés en France. Autrefois, en France, chaque maison de formation avait au moins une dizaine de Frères qui assuraient tous les services de la maison; et dans les ateliers, les jardins ou les champs régnait une grande paix même dans le bruit des machines, comme à la menuiserie; et les Frères travaillaient en silence, tout entier à leur travail. Il fallait produire, faire fonctionner la maison.

Quant à moi, j’étais à Notre-Dame-de-Sion, sanctuaire consacré à la Vierge Marie, lieu de pèlerinage. Et là j’ai connu une activité débordante dans une communauté vivante et joyeuse composée de pères, frères, laïcs (tout le personnel des hôtels) et ouvriers. Il fallait, en autre, moderniser les hôtels un peu vieillots.

Cette activité débordante je l’ai retrouvée, par la suite, au Laos où nous étions deux Frères, le frère Gaudin et moi-même. Avec nos propres ouvriers, une quinzaine, nous avions la responsabilité de la marche matérielle du Petit Séminaire: plantations de riz, jardin potager, entretien du groupe électrogène et des véhicules, etc. Et ceci, jusqu’à notre expulsion en 1976.

Ensuite ce fut le Tchad; gestion du garage diocésain et creusage de puits, ce dernier me conduisait dans les villages et me permettait d’approcher les paysans. Et, pour finir, ce fut le ministère de la formation de nos jeunes oblats où je suis depuis seize ans et où l’on se demande parfois qui est formateur, et qui est en formation… Mais ce qui est sûr c’est que, en ce qui concerne notre formation humaine de créatures à l’image de Dieu, chacun y contribue, jeunes et aînés, grâce à la fraternité qui se crée dans la communauté de formation, aussi bien au noviciat qu’à la Maison Yves-Plumey.

Témoignage du frère Jacques Langlet, Fontenay-sous-Bois 2008


Je suis rentré chez les Oblats au départ en ayant le désir d’être prêtre… Disons qu’à cette époque-là, c’était comme ça que je m’étais représenté l’engagement à la suite du Christ, au service de l’Evangile. Mais, comme je dis souvent, jamais je ne serai rentré dans une Congrégation de Frères, par exemple, les Frères de Saint Gabriel…

C’est pendant les études au scolasticat et surtout mon année de stage en Australie que s’est posée la question : Oblat d’accord, mais comme Frère, comme Père ?

Et puis, ce qui a été vraiment de l’ordre de l’appel, quelque chose de très clair en moi, fut le fait de demander ma première obédience comme Frère… J’ai donc reçu mon obédience à Fontenay sous Bois avec comme mission spécifique, la relance d’un accueil jeunes en Ile de France.

Depuis 5 ans, je suis dans la communauté le seul Frère ; mes autres confrères étant tous prêtres. Je suis témoin non seulement de la fraternité oblate qui nous unit dans la diversité des ministères mais surtout dans la complémentarité des compétences, des charismes.

Ce que je vis depuis 5 ans avec tous les jeunes que nous croisons me confirme de l’importance qu’une communauté « mélangée » entre prêtre et frère comme témoignage de vie auprès des jeunes… Il m’est arrivé à plusieurs reprises que tel ou telle me confie « il m’est plus facile de te parler parce que justement tu n’es pas prêtre… »


Complément de l’essai de bibliographie sur les Oblats Frères
dans la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.


Vous trouverez le début de l’essai de bibliographie sur les frères dans « Vie Oblate Life »
N° 50 par Yvon BEAUDOUIN, en 1991.


1991 BEAUDOIN, Yvon, o.m.i., « Les Frères dans la congrégation des Missionnaires Oblats de M.I. Survol historique. » Vie Oblate Life, 50 (1991), p. 3-26.
1991 BEAUDOIN, Yvon, o.m.i., «Essai de bibliographie sur les Frères dans la cong. des O.M.I ». Vie Oblate Life, 50 (1991), p. 27-38.
1991 TRÜMPER, Hajo, o.m.i., «La vocation de l’Oblat frère : conception et spiritualité. Réflexions à partir des CC. et RR. et des normes générales de la formation. » Vie Oblate Life, vol. 50 (1991), 357-383.
1991 ZAGO, Marcello, o.m.i., « Le caractère sacerdotal de la congrégation. » Documentation O.M.I., n. 185. Avril 1992, 19 pages. (p. 11-12 : « Charisme partagé par les prêtres et les Frères »).
1996 REBORDINOS, Santiago, o.m.i., « Frères » dans le Dictionnaire des Valeurs Oblates (1996), PP. 420-442., sous la direction de Fabio Ciardi.
2003 GASPAR, Karl, cssr., « Frères en communion avec les pauvres. » Conférence présentée au congrès national des Frères des Philippines tenu à l’université La Salle, Bacolod, du 18 au 20 octobre 2002. Documentation O.M.I., n. 250. Janvier 2003, 15 pages.
2004 PROVENCHER, Normand, o.m.i., « Réflexion théologique sur la place des frères dans la cong. des Oblats de M.I. ». Documentation O.M.I., n. 259. Mai 2004, p. 5-16.
2004 COMITÉ DES FRÈRES, « Le frère oblat dans une congrégation cléricale. » Documentation O.M.I., n. 259. Mai 2004. p. 3-4.


[1] Dictionnaire des Valeurs Oblates, Frères, p.48
[2] Vie Oblate Life, 1986, p.279.
[3] Christifidelis Laici, 1988, no.23; Lumen Gentium, 35,36)
[4] Fernand Jetté: Vie Oblate Life, Vol.45, 1986,p.279; Normand Provencher, Documentation, 259, p. 9
[5] Fernand Jetté, op.cit. p.283
[6] Dictionnaire des Valeurs Oblates, op.cit.p 65.
[7] Voir Fernand Jetté, Vie Oblate Life, p.278.
[8] 33e Chapitre général: Evangéliser les Pauvres à l’Aube du Troisième Millenium, 1998, no.25
[9] Wilhelm Steckling, Oser franchir les Frontières, septembre 2007, p.3,4.
[10] Wilhelm Steckling, La Mission Oblate Aujourd’hui, Novembre 2006, p.3.
[11] Voir Les Actes du 34e Chapitre général, Témoins de l’Espérance, F, p.66-69 (English text).
[12] Beaucoup de ces ministères mentionnés se retrouvent dans la Lettre à la Congrégation sur la Mission Oblate Aujourd’hui , Wilhelm Steckling, Novembre 2006.
[13] Normand Provencher, Documentation OMI de mai 2004.
[14] Documentation OMI de mai 2004.
[15] CC & RR N° 7
[16] Avant propos des CC & RR.
[17] CC & RR N°1
[18] Documentation OMI de mai 2004.
[19] Lumen Gentium N°10 [le sacerdoce commun].
[20] Lettre du 28 octobre 1814.
[21] Synthèse de l’histoire des frères Oblats dans Vie Oblate Life N°50 1991.
[22] Circulaire du Père Fernand JETTÉ, N° 293 de 1985.
[23] Actes du 33ème Chapitre Général, EPM N°25.
[24] Règle N° 7c
[25] Note du sermon de Carême 1813 et testament spirituel d’Eugène de Mazenod.
[26] Documentation OMI de mai 2004.
[27] CC & RR N°1
[28] Dictionnaire des Valeurs Oblates, Frères page 436.
[29] Témoignage d’un scolastique du Cameroun en 2008.
[30] Documentation OMI de mai 2004.
[31] Dictionnaire des Valeurs Oblates, Frères page 436.
[32] Frère Jacques LANGLET 2008.
[33] Fernand JETTÉ, «La vocation du Frère Oblat hier et aujourd’hui», dans Vie Oblate Life, 45, 1986.

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